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    Commercialisation des gâteaux de l’Aïd à Oran

    Les stagiaires en formation professionnelle à Oran sont de plus en plus sollicitées pour préparer des gâteaux traditionnels et modernes qu’elles proposent à des prix compétitifs.

    En effet, durant cette période de fin du mois sacré, une forte demande est relevée auprès des stagiaires des établissements de formation professionnelle pour préparer des commandes de gâteaux de l'Aïd à des familles qui sollicitent leur savoir-faire et leurs services.

    De nombreuses ménagères recourent ainsi à cette pratique en raison des tarifs élevés qu’affichent les commerces spécialisés dans ce créneau et aux hausses constantes des ingrédients nécessaires à la fabrication des différents gâteaux et confiseries.

    Un kilogramme de "makrout" dépasse les 1.500 dinars tandis que celui de la "baklava" dépasse les 2.000 dinars, en fonction des produits à base desquels elle est préparée (amandes, cacahouètes, noix ou pistache).

    Face à cette cherté, de nombreuses ménagères se sont retrouvées contraintes de réduire au maximum les types de gâteaux à préparer ou en acheter que de petites quantités auprès de ces stagiaires comme le reconnaissent certaines d’entre elles contactées par l’APS.

    Dans cette optique, Nour El-Houda, âgée de 23 ans, encore en formation dans l’un des centres de formations d’Oran, indique avoir entamé, depuis quelques mois, la préparation de gâteaux pour sa famille, puis ses proches. "Tout le monde avait apprécié mes préparations, surtout que je me suis spécialisée dans les gâteaux traditionnels. Mes voisins n'hésitent pas à me passer des commandes, lors de diverses occasions".

    En ces derniers jours du Ramadhan, cette jeune fille reconnaît qu’elle ne peut satisfaire à elle seule toutes les demandes au point où elle a fait appel à deux de ses collègues du centre de formation professionnelle pour l’aider à mener à bien ce projet.

    "En dehors des journées d’études, nous nous retrouvons chez moi pour faire fonctionner ce mini-atelier de fabrication de gâteaux avec l'aide de ma mère qui nous a assuré toutes les conditions de travail", a souligné cette stagiaire.

    Elle a signalé que ces très abordables puisque les gâteaux secs sont proposés à 400 DA le kilo, les gâteaux fourrés aux cacahouètes à 600 DA et 800 DA pour ceux fourrés aux amandes.

    Cette équipe propose jusqu’à quatre genres de gâteaux quotidiennement, c’est dire que cette activité est lucrative. Les stagiaires refusent de recourir aux réseaux sociaux pour proposer leurs produits et se contentent d’un nombre limité de clientes pour pouvoir satisfaire toutes les commandes.

     

    Kahina, Affaf et les autres

     

    Pour sa part, Kahina, propriétaire d'un magasin de vente de gâteaux et ancienne formatrice du CFPA d’Oued Tlelat, a souligné qu'au vu des prix élevés de certains produits utilisés dans la préparation des gâteaux, elle a décidé de renoncer à la préparation de certains gâteaux, en particulier ceux à base d'amandes, de noix et de pistaches. Elle s'est contentée des préparations faciles qui ne consomment pas beaucoup de matières premières.

    Pour répondre à la forte demande, Kahima est obligée de fabriquer la nuit, davantage de gâteaux. Face à cette situation difficile et fatigante, surtout en ces derniers jours du mois de ramadhan, cette dame a du recourir à l'aide de trois stagiaires du CFA.

    Elle a estimé qu’il s’agit pour ces dernières une bonne opportunité pour faire une entrée effective à la vie active et gagner une somme d’argent en contrepartie de cette aide.

    Affaf, une autre stagiaire travaille aussi à domicile avec sa mère à préparer plusieurs genres de gâteaux à leurs proches et voisines. Elle propose ses gâteaux à moins de 500 DA le kilo, pour "attirer et fidéliser ses clients", a-t-elle assuré.

    De son côté, Hamid, propriétaire d’un magasin de gâteaux traditionnels à Haï Essabah, a estimé que le projet qu’il a lancé, depuis cinq ans, avec son épouse connaît un franc succès "grâce à l’apport des stagiaires des CFPA", reconnaît-il. "Au début, ma femme préparait elle seule les gâteaux traditionnels. Ce travail s’est avéré fatiguant et harassant. Nous avons décidé de solliciter l’aide de stagiaires pour effectuer leurs stages pratiques chez nous. De là, l’aventure a commencé", se souvient-il.

    Hamid considère que ces filles ont démontré leurs grands talents dans la préparation de gâteaux traditionnels, de confiseries modernes et différents modèles de produits salés et de pâtisseries. "Elles sont devenues incontournables dans notre magasin et cela ne me dérange pas du tout, bien au contraire, je ne ménage aucun effort pour les aider à faire preuve davantage de leurs compétences et savoir-faire", ajoute-t-il.

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