Coiffé de sa casquette noire, silhouette droite, Ait Menguellet, 73 ans, ne passe pas inaperçu, même assis sur une chaise qui, autrefois, lui servait de repose-pied.
Accompagné d'un orchestre, dirigé d’une main de maître par son fils, Djaffar, lui-même interprète et musicien (à la flûte et à la guitare), Ait Menguellet a gratifié le public, trois heures durant, d'une vingtaine de chansons puisées dans son répertoire riche de plus 200 titres, dans une ambiance harmonieuse et festive.
Au grand bonheur de ses fans, notamment "seniors", venus en force pour revoir "le ciseleur du verbe", Ait Menguellet a puisé dans sa discographie pour faire revivre des souvenirs de scène des années 70 et 80, en rendant des titres phares comme "Arrac Arrac", "sver ay uliw", "telt ayam" (Trois jours de ma vie), Ettes Ettes (Dors, dors) et "Ruh ad qqime?" (Pars, je reste) et "ad ughalen".
"J'ai toujours été un fan inconditionnel de ‘Da Lounis’ et j'ai toujours la même sensation de joie de le retrouver sur scène, notamment à l'occasion de Yennayer, pour ressusciter des moments fastes de la chanson kabyle et l'ambiance des années 70 et 80", réagit, non sans émotion, un septuagénaire.
Pour ses fans les plus jeunes, Ait Menguellet a rendu des chansons tirées dans ses récents albums comme "Serh iwaman" (Laisses l'eau couler), "Amedyaz" (Poète) et "Agefur (Pluie), un des titres phares
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