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 Alger le 23/12/2021: Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi a affirmé jeudi à Alger que la fonction correctionnelle dont s'acquittent les établissements pénitentiaires ainsi que la réinsertion des détenus figuraient parmi "les pratiques les plus efficaces en vue de lutter contre la criminalité et le phénomène de récidive".

S'exprimant à l'ouverture des travaux du Comité interministériel de coordination des activités de rééducation et de réinsertion sociale des détenus, en présence des membres du Gouvernement, M. Tabi a précisé que "la réforme pénitentiaire a occupé une place importante dans le cadre du programme de l'Etat lié à la politique pénitentiaire", rappelant les engagements à ce propos du président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans son programme électoral visant à renforcer cette réforme.

Ce souci s'est traduit dans son discours prononcé à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire du 24 octobre dernier, a-t-il ajouté, soulignant que "le rôle ou la tâche dont s'acquittent les établissements pénitentiaires ont affirmé que l'investissement dans ce domaine à travers la réinsertion des détenus est l'une des pratiques les plus efficaces de lutte contre la criminalité et le phénomène de récidive".

Le ministre a en outre précisé que la politique pénitentiaire qui est fondée sur "des programmes ambitieux au profit des détenus, se veut une affirmation à l'attachement aux principes de défense sociale, de traitement pénitentiaires et de réinsertion sociale de ces détenus", mettant en exergue les acquis en matière de "réadaptation" du système législatif et réglementaire afin de "renforcer les mesures d'humanisation des conditions carcérales et promouvoir les mécanismes de réinsertion", à travers l'introduction d'une flexibilité sur les mesures relatives au bénéfice des systèmes y afférents et la création du comité interministériel en vue de "fédérer les efforts et coordonner les activités et les initiatives pour une prise en charge optimale des détenus".

Pour ce qui est des structures et des ressources humaines, le ministre a fait état de la réalisation et de la réception de plusieurs nouveaux établissements pénitentiaires en remplacement de ceux hérités de l'ère coloniale, ajoutant qu'ils "ont été conçus selon les normes internationales en matière de droits de l'homme", en utilisant les technologies de l'information et de la communication dans leur gestion, en sus de "la réadaptation du programme de formation du personnel de l'administration pénitentiaire aux exigences du traitement pénal moderne.

M. Tabi a également affirmé que "l'éducation, la formation professionnelle et l'emploi des détenus sont autant de facteurs qui encouragent l'opération d'intégration et de réinsertion", car permettant de "perfectionner le savoir-faire acquis au sein des établissements pénitentiaires, intégrer la main-d'œuvre productive et contribuer à l'activité économique".

En chiffres, le ministre a fait savoir que l'enseignement au sein des établissements pénitentiaires "a connu une nette amélioration", en ce sens que le nombre d'inscriptions durant la saison 2021/2022 a atteint "35.341 détenus, dont 4.170 inscrits au baccalauréat, 3.375 au BEM, accompagnés par 1.062 encadreurs".

La formation professionnelle a connu "un saut qualitatif", selon le ministre, dans la mesure où le nombre de détenus inscrits atteint les "37.378 inscrits au cours de l'année en cours dans 142 filières et spécialités, bénéficiant de l'encadrement de 552 enseignants".