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    Le 7e Sommet du GECF à Alger une occasion de replacer le gaz sur l'échiquier mondial

    Le 7e Sommet du Forum des chefs d'Etat et de Gouvernement des pays exportateurs de gaz (GECF), prévu à Alger du 29 février au 2 mars, sera l'occasion de replacer le gaz naturel sur l'échiquier énergétique mondial, a affirmé l'expert en énergie Mohamed Saïd Beghoul, assurant que l'Algérie disposait d'une "solide" expérience dans l’industrie gazière pouvant être exportée.

    S'exprimant dans un entretien à l'APS, M. Beghoul a souligné que "le 7e Sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement du GECF se tiendra sur fond géopolitique et énergétique particulier, avec les décisions de la COP28 qui a, bien que difficilement, accordé un sursis au gaz comme carburant de la transition énergétique", ce qui redonne, a-t-il ajouté, "au GECF l’occasion de replacer confortablement le gaz naturel sur l’échiquier énergétique pour les années à venir au profit d’une demande soutenue".

    Parmi les autres facteurs haussiers pouvant alimenter la demande mondiale sur le gaz, l'expert a évoqué la tension en mer rouge qui "perturbe" le transport du gaz naturel liquéfié (GNL) et dont les retombées pourraient, selon lui, "générer un déficit gazier sur le marché à la faveur des prix élevés, surtout en cette période d'hiver".

    Dans ce contexte, M. Beghoul a assuré que l’Algérie, avec sa "solide et longue" expérience dans l’industrie gazière, et qui assure le secrétariat général du Forum et abrite le 7e Sommet ainsi que le siège de l’Institut de recherches sur le gaz du GECF, a un rôle "charismatique très important à jouer".

    L'Algérie, un pays gazier leader sur tous les plans 

     En termes de réalisations, M. Beghoul, auteur d'un ouvrage consacré au pétrole algérien, a notamment souligné l'atteinte du seuil de 60 milliards m3 d'exportations gazières avant l'année 2000, et la construction d'un nouveau gazoduc, le Medgaz vers l’Espagne, mis en service en 2011, ainsi que la réalisation de quatre usines de liquéfaction (GNL) et l'acquisition de navires méthaniers.

    "Aujourd’hui, l’Algérie, membre fondateur du GECF, est un pays gazier leader sur tous les plans, à même d’exporter son expertise", a-t-il relevé. S'agissant des perspectives de l'industrie gazière algérienne, l'expert a estimé qu'il existait cinq principaux facteurs motivant une "véritable stratégie gazière".

    Il s'agit, a-t-il énuméré, du potentiel gazier du domaine minier, du niveau des réserves prouvées mobilisables, des capacités de production et de traitement du gaz naturel, des moyens de transport pipelinier et maritime (méthaniers) mais aussi de l’existence d’un marché.

    Sur ce plan, il a soutenu que l’Algérie possédait l'infrastructure de production, de traitement et de transport dont elle a besoin, avec un réseau pipelinier de 13.000 Km (intérieur et pour l'exportation), soit 45% du réseau africain, quatre unités de liquéfaction, ainsi qu'une flotte de  méthaniers, sans oublier sa longue expérience dans l’industrie gazière et l'existence d'un marché proximal européen.


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